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LIBAN : la solidarité pour faire face à la crise

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Le Proche Orient vit une nouvelle crise qui fragilise encore un peu plus le Liban. Les populations manquent de tout : produits de première nécessité, eau, soins, repos, etc. Aidez nous à leur apporter cela. Chaque don compte !

04/11/2024
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La situation au Liban s’est encore aggravée avec le déclenchement des hostilités. En plus d’être très fragilisé politiquement et économiquement, le Liban accueil de nombreux réfugiés de la région du Proche Orient.

D’après le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU  à la date du 17 octobre dernier il y avait déjà  des milliers de morts, des dizaines de milliers de blessés et près de 780 000 personnes déplacées.

Les infrastructures sont également endommagées, entrainant des difficultés d’approvisionnement et de soins.

  • 28 installations d’eau endommagées impactant près de 364 000 habitants
  • 6 hôpitaux et plus d’une centaine de dispensaires fermés

le père Gabriel Khairallah sj, directeur du Cercle de la jeunesse catholique, raconte:

« Depuis deux semaines déjà, comme beaucoup de Libanais, je suis passé en mode survie. Je revis les mêmes angoisses et les mêmes peurs que j’avais vécues durant la guerre civile libanaise. Vivre dans l’inconnu et ne pas pouvoir se projeter dans l’avenir est une source d’angoisse. De plus, vivre au rythme des drones qui survolent le Liban et au son des missiles qui pleuvent toute la nuit sur la banlieue sud de Beyrouth (à quelques kilomètres de la résidence des jésuites) est usant pour les nerfs. Je souffre de voir mon pays et mon peuple souffrir. Depuis deux semaines, je vois autour de moi des Libanais et des Libanaises perdus se demandant quand va prendre fin leur calvaire, qui a débuté avec la crise économique et financière de 2019 et qui a mis le Liban par terre, appauvrissant 80 % de sa population. De nombreuses familles, femmes, enfants et personnes âgées, ont trouvé accueil dans des écoles publiques ou dans des bâtiments gouvernementaux (certains dans des couvents) et vivent les uns tassés sur les autres. D’autres familles vivent dans la rue, réduites à la mendicité et à la bienveillance des ONG qui leur distribuent vivres et matelas. Partout je rencontre des regards désespérés et las d’une population brisée. Comment être indifférent face à une telle souffrance ? Comment ne pas me sentir mal à l’aise le soir dans ma chambre après avoir pris un dîner normal, alors qu’à des centaines de mètres de ma communauté, des personnes dorment sur les trottoirs le ventre vide ?

C’est dans ces moments où tout peut basculer dans le désespoir et le néant, que l’appartenance au corps de la Compagnie de Jésus prend davantage sens, et que le titre du Décret 2 de la 34ème Congrégation générale « serviteur de la mission du Christ » s’incarne dans une réalité très dure à vivre. Ainsi, les quelques associations ignatiennes se sont mobilisées pour venir en aide aux personnes touchées par la guerre. Le Cercle de la jeunesse catholique (CJC), que je dirige, vient en aide depuis 2019 aux personnes démunies. Depuis deux semaines, le CJC a décidé de soutenir 350 familles déplacées du sud du Liban, dont les noms ont été fournis par les prêtres de ces villages. Des caisses alimentaires, des vêtements, des couches et du lait pour enfants sont distribués. Le JRS est en train de se mobiliser pour nous aider dans cette tâche. Par ailleurs, l’aumônerie de l’université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ) s’est mobilisée sous l’impulsion de son aumônier le P. Jad Chebly sj, pour venir en aide à des familles déplacées dans la région de Bikfaya avec une distribution de plats chauds et une animation pour les enfants. Enfin, des migrants afro-asiatiques travaillant au Liban et qui ont fui le sud et la banlieue sud de Beyrouth, ont été accueillis dans l’église des jésuites à Beyrouth et dans le couvent jésuite de Bikfaya. Micheal Petro sj, en régence au Liban, s’est mobilisé avec une équipe de laïcs pour être à leur service et assurer leur survie.

La guerre qui sévit au Liban n’a pas brisé l’élan de solidarité et la générosité d’une bonne partie de la population libanaise malgré la fatigue et l’usure qui datent depuis 2019. La fraternité ne cesse de se manifester, notamment dans le service des plus démunis. Le défi qui se pose consiste à persévérer dans la durée ; c’est comme un marathon et nous en sommes aux premiers kilomètres. C’est le combat du roseau : plier mais ne point rompre. »

L’œuvre des Missions soutient des actions au Liban tel que le Cercle de la Jeunesse Chrétienne, Centre Saint Joseph, depuis de nombreuses années. Il est important de poursuivre et amplifier ce soutien.

Agissez avec nous en soutenant les missions locales qui oeuvrent pour les populations au Liban (cf. projet ci dessous)

 

©JRS