Présentation
Historique
La Commission Episcopale pour les Migrants et les Réfugiés (CEMIR) est une structure de la Conférence Episcopale Centrafricaine (CECA) dédiée à l’accompagnement des déplacés de force et des victimes de la traite des personnes dans la diversité de ses manifestations.
La création de la CEMIR est liée à la crise humanitaire consécutive au déclenchement en 2013 du conflit centrafricain, lequel a donné lieu à d’importants déplacements forcés des populations civiles. Alors que certaines personnes se sont réfugiées hors des frontières nationales (notamment au Cameroun, Tchad, RDC, Congo, Soudan, Soudan du Sud), la très grande majorité de déplacés se sont regroupés dans des sites dédiés à l’intérieur du pays. Dès les premières heures du conflit, les structures de l’Eglise Catholique (Paroisses, Séminaire, maisons religieuses, écoles, etc…) ont servi de lieu de refuge pour ces populations de plus en plus nombreuses, piégées par le conflit. Des initiatives ont été prises, notamment à l’intérieur de l’Eglise, pour soulager la détresse de ces personnes déplacées.
C’est pour mieux coordonner et mieux matérialiser la présence de l’Eglise auprès de ces personnes déplacées que la Conférence Episcopale Centrafricaine, réunie en Assemblée plénière en janvier 2018, a décidé de la création de la Commission Episcopale pour les migrants et les Réfugiés. Au moment de sa création, les évêques de Centrafrique décident de confier la mise en route de cette nouvelles structure à la Compagnie de Jésus. Le provincial sollicité à cet effet désigne donc un jésuite, membre de la communauté de Bangui, pour assurer le service de Secrétaire Exécutif National.
Missions actuelles
A sa création, les évêques assignent à la CEMIR quatre missions principales :
- Prendre en charge la sollicitude spirituelle et matérielle des évêques de Centrafrique à l’endroit des migrants, des déplacés internes, des réfugiés et des victimes de la traite des personnes dans la diversité de ses manifestations;
- Porter la voix des évêques de Centrafrique au sein de l’opinion publique nationale et internationale sur les thématiques relatives aux migrants, aux déplacés internes, aux réfugiés et aux victimes de la traite des personnes dans la diversité de ses manifestations ;
- Assurer la diffusion de l’enseignement de l’Eglise relatif aux déplacés internes, aux réfugiés, aux migrants et à la traite des personnes, auprès des ouvriers apostoliques de la République Centrafricaine et auprès des partenaires humanitaires ;
- Assurer le service d’aumônerie du personnel humanitaire Catholique déployé en République Centrafricaine. Cette mission fait écho aux préférences apostoliques universelles de la Compagnie de Jésus qui invitent notamment à cheminer au côtés des personnes reléguées aux périphéries de la société et de l’histoire. Les déplacés de force font indubitablement partie de ces laisser pour compte. Au quotidien, cette mission donnée par les évêques se matérialisent par la mise en œuvre de certains projets.
Perspectives
Aujourd’hui, la CEMIR poursuit sa mission, en étant attentive aux tendances humanitaires du pays. les perspectives nous orientent vers l’accompagnement des réfugiés qui rentrent volontairement de leur exil parce qu’une certaine accalmie règne désormais dans leurs lieux habituels d’habitation.
Projet
Objectifs
Objectif général : Le projet vise à assurer une prise en charge de 100 enfants malnutris des familles déplacées à Bangui pour une durée de 9 mois.
Objectifs spécifiques
Le projet poursuit les objectifs spécifiques ci après:
– Identifier les enfants en état de malnutrition,
– Identifier les enfants à risque d’entrée en état de malnutrition,
– Assurer une prise en charge thérapeutique des malnutris,
– Assurer une prise en charge nutritionnelle des malnutris,
– Corriger les troubles liés à l’état de malnutrition.
– Accompagner 100 femmes (mamans des enfants malnutris) dans des activités génératrices de revenus pour soutenir les enfants malnutris dans les ménages.
Réalisations
Depuis sa création, la CEMIR a notamment contribué à la distribution des kits anti-covid aux populations déplacées qui vivent dans des camps dans une grande promiscuité et sont de ce fait exposés à une contamination au covid 19. La CEMIR a aussi accompagné les déplacés internes dans l’accomplissement de leur devoir civique de vote lors des élections présidentielles et législative de décembre 2020. La CEMIR a également travaillé à ce qu’une éducation de qualité soit offerte aux enfants déplacés (dotation des écoles en mobilier, matériel didactique et pédagogique, renforcement des capacités des enseignants des enfants déplacés, etc…).